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clos montholon - Page 6

  • A VANVES, LES PAVILLONS AU COEUR DU DEBAT SUR LA DENSIFICATION DU GRAND PARIS

    La réunion publique du quartier des Hauts de Vanves, Jeudi soir à l’école Larmeroux,  a été quelque peu perturbée lors de la présentation d’un projet de petit immeuble à l’angle des rues Mansart et du Docteur Arnaud face à l’entrée du PMS André Roche lorsqu’a déboulé l’une des  voisines du  projet, prévenue par téléphone de cette présentation dont elle n’avait pas été informée, ni d’ailleurs les autres participants qui n’étaient pas au courant des sujets abordés, comme à l’habitude. Les échanges qui ont tournées au vinaigre, sont tout à fait symptomatiques de ce qui se passe à Vanves actuellement, et devrait toucher plus particulièrement ce quartier du clos Montholon comme en a prévenu le maire, quel que soit la qualité du projet en lui même.

    « C’est le premier projet qui apparaît dans ce quartier du Clos Montholon, et ce ne sûrement pas le dernier ! On a des contraintes d’urbanismes qui empêchent de faire n’importe quoi en matière de hauteur. Là, il s’agit d’une petite opération  mais on en aura d’autres, plus importantes, à l’emplacement de pavillons qui disposent de plus de terrains » a prévenu Bernard Gauducheau après la présentation du projet de résidence de 11 logements (de 3/4 piéces)  par le promoteur L&P Immobilier représenté par M.Lurette et l’architecte Chesnay à l’emplacement d’un pavillon à l’angle des rues Mansart et du Docteur Arnaud : D’après les photos et les plans présentés, sa façade sera constituée d’un jeu de terrasses en espaliers comme si 3 petites maisons avaient été mises l’une sur l’autre, avec d’un côté, un triplex et de l’autre un petit bâtiment rappelant un atelier d’artiste.  Un soin particulier a été apporté aux matériaux. Les travaux seront réalisés entre Septembre 2017 et Janvier 2019.

    « Je suis triste de voir que mon quartier se dégrade ! » déclare alors la voisine de ce futur immeuble qui est arrivée entretemps. « Je ne peux rien faire. Ce sont les propriétaires qui déclenchent l’opération ! Ce n’est pas moi ! » tente de répondre le maire face à cette femme qui lui dit alors « que la propriétaire de ce pavillon l’a prévenu » - « Mais elle m’a informée de rien du tout » assure alors le maire. « Le probléme n’est pas le projet en lui-même, mais ce que je vais vivre pendant deux ans. Lorsque j’ai acheté cette maison, on a dû construire un radier pour stabiliser le sol sur lequel repose la maison. J’espére ne pas voir glisser ma maison dans un trou que je viens justement terminer de payer » a-t-elle alors expliquée face à Pacal Vertanessian, maire ajdoint à l’urbanisme qui constate que dans ce quartier beaucoup de maisons ont peu de fondations. Il est vrai qu’il le connait bien pour avoir habité un des pavillons justement de la rue Mansart. « Ma vie s’est arrêtée lorsque ma voisine m’a prévenu qu’elle avait vendu à un promoteur ! » confie t-elle. « Et bien vous allez la voir et vous lui proposez de racheter son pavillon ! » répond alors le maire. « Densifier ! Densifier ! Mais que va devenir Vanves » commence alors à réagir certains participants à cette réunion         

    Et ils ne sont pas les seuls à réagir comme les Amis de la gare de Vanves/Malakoff qui se déménent actuellement pour préserver de la destruction, ce fameux pavillon du 21 rue René Coche, une petite merveille architecturale de style « Art Nouveau » inspirée de l'école Guimard. « Un projet immobilier (voir la photo) prévoit la démolition de cette maison qui présente une co-visibilité avec le clocher de l'église Saint-Rémy inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Cette maison figure non seulement sur la liste du patrimoine de Vanves dans l'inventaire général des monuments et richesses artistiques des Hauts-de-Seine, mais  aussi dans l'inventaire général du patrimoine culturel d'Ile-de-France. Elle est l'un des derniers témoins des lotissements de la fin du XIXème siècle construits au moment de l'ouverture de la gare de Vanves-Malakoff en 1882. Elle est construite dans le prolongement du vieux centre à la même époque que la reconstruction du clocher de l'église Saint-Rémy daté de 1871 à 1874. Ces édifices (le clocher, la gare, la maison) appartiennent à une même période d'extension urbaine. Ces architectures témoignent de l'élan bâtisseur de nos sociétés au tournant du XXème siècle avec l'arrivée du chemin de fer. Elles constituent aujourd’hui le patrimoine de la ville dont l'église et son clocher restent l'élément repère, dominant les perspectives que l'on ne peut masquer ou anéantir en niant la composition urbaine de l'époque » explique cette association sur son site internet

    Elle appelle d’ailleurs  à signer une pétition contre « l’autorisation donnée par la ville de Vanves pour démolir cet édifice par un promoteur, au détriment de l'histoire de notre quartier et de notre ville » soutenu  par l’association Agir Pour le Plateau: « Même s'il faut bien que chacun voit ses affaires profiter y compris les promoteurs immobiliers et les particuliers qui leur concèdent un bien, il est toujours regrettable qu'un morceau de l'histoire commune, communale, disparaisse. Nous sommes donc émus à l'idée que cet immeuble, témoin de notre Histoire, notre culture,  puisse disparaître ou tellement déformé » indiquent ses responsables en appelant les vanvéens à signer cette pétition . D’ailleurs les Amis de la gare de Vanves Malakoff ont précus de déposer un recours gracieux

  • VANVES ET LE PROJET DU GRAND PARIS EXPRESS : UNE REUNION POUR RASSURER LES RIVERAINS ET LES PROPRIETAIRES... DU TRIANGLE D'OR

    Beaucoup de Vanvéens s’étaient déplacés Mardi soir dans le préau de l’école Larmeroux presque plein à craquer pour cette réunion publique sur GPE (Grand Paris Express) et le projet de la gare Fort d’Issy/Vanves/Clamart. « Je tenais beaucoup à cette réunion pour informer et se concerter comme c’est le cas pour tous les projets majeurs de la ville. L’ironie de l’histoire fait que cette gare n’était pas prévue au départ » a-t-il indiqué sans s’étendre sur sa mobilisation tant vis-à-vis de la SGP (société du Grand Paris) et des maires des villes concernées pour y arriver. Même des responsables de la SGP ont reconnu qu’ils n’avaient pas vu tout de suite l’importance de cette gare au carrefour de 4 villes, à côté d’un nouveau cyber éco-quartier (Le Fort d’Issy), en correspondance avec la ligne Montparnasse (ligne L du Transilien). D’autant plus que la plupart des gares de cette ligne 15 Sud entre Pont de Sévres et Noisy Champ, sont en correspondance avec  d’autres lignes. « Le lancement de ce métro du Grand Paris a demandé beaucoup de temps. 15 000 franciliens ont dialogué et ont été consulté pour choisir entre 2 projets et ont (finalement) demandé leur fusion. On a aboutit à ce métro de 200 Km avec ses 68 gares autour de Paris et qui a exactement la longueur du métro parisien. On aura un peu de retard parce qu’il  y a des problèmes de terrains ! » a reconnu André Santini qui était présent avec Jean Didier Berger maire de Clamart, Isabelle Debré Vice présidente du Sénat et du Conseil Départementale où elle est chargée des transports

    Les participants ont eu le droit à la même présentation du projet GPE, de la gare et de son chantier qui a été faite devant le Conseil Municipal du 25 Mars 2015 par Mme Rivière et M.Huet et sur lequel nous ne reviendrons pas (Cf l’article du Blog à la date du 27 Mars 2015). Elle a suscitée de nombreuses questions sur plusieurs thèmes : L’intermodalité c'est-à-dire l’accés à d’autres modes de transports à partir de cette gare : Transilien – dont le nombre ne sera pas augmenté contrairement à ce que croyait un riverain de la ligne en craignant plus de nuisances, mais un responsable de la SNCF a indiqué qu’elle travaille à des arrêts de trains supplémentaires – Vélib, Auto Lib ‘, prises de recharge pour les véhicules électriques…. Une riveraine a demandé comment ce projet pouvait être écolo-compatible avec la COP 21 grâce à la plantation d’arbres, une végétalisation de ce quartier. Une autre proche du Fort d’Issy a demandé si les riverains ne pourraient pas bénéficier de réduction de tarif pour le stationnement payant durant les travaux, ayant déjà été échaudé par le chantier du quartier du Fort d’Issy. Une troisième a demandé d’en profiter pour aménager une piste cyclable sur le talus le long de la voie ferrée (inscrit dans le programme des Verts de Vanves aux dernières municipales).  « Les expropriations pour quoi faire ? »  a demandé la voisine d’une habitation qui doit être exproprié en s’interrogeant ce qu’ils vont devenir  – « Ils serviront au début pour le centre de vie du chantier et à terme pour aménager les accès à la gare. Les murs entre les voies et les pavillons seront conservés ». Un résident du quartier s’est inquiété de savoir s’il y aura un accès directe justement avec la rue du Clos Montholon.

    Mais l’un des maires présents a été mis sur la sellette notamment par quelques clamartois qui avaient fait le déplacement et ont suscité quelques questions par rapport à son projet immobilier de la gare, avec des vanvéens, notamment ceux qui habitent au Clos Montholon et ont l’habitude de faire leurs course à Clamart grâce à ce fameux  tunnel qui reliait la rue du Clos Montholon à la place de la gare Transilien Clamart  : « Pourquoi l’avoir fermé  et supprimé très rapidement ? Les personnes âgées et celles à mobilité réduite sont obligées d’emprunter les escaliers de la gare qui ne sont pas appropriées et dangereuses » ont-ils demandé. « les quartiers autour de cette gare, doivent évoluer. Nous avons une parcelle qui appartient à RFF qui était polluée et sur laquelle il y avait un parking. Nous avons proposé un projet immobilier pour répondre à la crise du logement, avec des commerces, des équipements,  du stationnement » a indiqué le maire de Clamart en démentant de fausses informations faisant état de 600 logements – ce sera 300 à 350 ! – suscitant quelques réactions du genre « taratata ! » - «  Nous avons travaillé pour qu’il soit lancé avant les travaux de la SGP. Il fallait engager une procédure juridique de désaffection et de classement en fermant cet espace  public qui n’était pas aux normes pour les PMR. Et ces personnes peuvent passer par le pont ». Ce qui a suscité d’autres réactions dans le public plus houleuse surtout après une attaque personnelle vraiment déplacée contre l'une des intervenantes(l'épouse de l'ex-maire de Clamart ?). «  Nous travaillons à une solution avec la SNCF et le STIF » a-t-il indiqué sans laisser entendre que l’une des solutions envisagées est la création d’une passerelle au dessus des voies SNCF et du chantier. « Nous avons travaillé avec la SNCF sur sa gare. Et nous allons la reconstruire, pour qu’elle soit en parfaite accessibilité de tous les côtés avec ascenseur et escalier mécanique » a-t-il précisé en ne cachant pas que « nous allons tous souffrir dans notre façon d’accéder (à la gare ) pendant le chantier.  Mais qu’est-ce qui est dans la balance ? Le désagrément temporal ou l’intérêt général ? » s’est il interrogé. « Et on ne va pas attendre 2022 pour trouver une solution » a ajouté Bernard Gauducheau.      

    Une riveraine s’est plainte d’être harcelé par des promoteurs immobiliers, a reçu une réponse du maire de Vanves lors de la deuxiéme partie de cette réunion, les représentants de la SGP, de Clamart étant partis, qui s’est déroulée entre vanvéens et surtout habitants de cette pointe vanvéenne du Clos Montholon (rue du Cos Montholon, avenue du Général de Gaulle et Avenue de la Paix) dénommé par le maire, le "triangle d'or" de Vanves.  Le cabinet Codra a présenté les nouvelles préconisations très techniques  et très mesurées du PLU qui vont régir ce secteur,  en prévision de l’évolution de ce quartier avec l’arrivée de ce réseau de transport structurant, afin de ne pas dénaturer ce qui en fait l’originalité. « Beaucoup d’entre vous sont démarchés par des promoteurs. On n’est pas dupe. La plupart d’entre vous, sont assis sur un tas d’or. Vous allez faire des envieux » leur a expliqué le maire de Vanves qui est à la croisée des chemins comme il le leur a expliqué : « Mon intérêt est tant que vous êtes chez vous, personne ne vienne vous embêter. Mais si un jour, vous décidez de vendre, mon objectif n’est pas de vous spolier, ni empêcher votre projet. Mais nous devons canaliser l’effet d’aubaine, en ne laissant pas faire n’importe quoi. Le Maire ne bétonne pas contrairement à ce que pensent beaucoup, mais ce sont plutôt les propriétaires qui vendent qui bétonnent » a déclaré le maire pour expliquer sa démarche et défendre finalement ce secteur résidentiel de Vanves : « Il ne s’agit de ne pas faire tout et n’importe quoi. Mais vous rassurer. En mettant un cadre où tout le monde s’y retrouvera »

  • A L’OCASION SU SALON DE L’AGRICULTURE, RETOUR DANS LE PASSE AGRICOLE DE VANVES (Suite et Fin): LA VIGNE

    Le parc des expositions, à côté de Vanves,  s’est transformé pour une semaine, en une grande ferme en accueillant le salon de l’agriculture. Occasion de s’intéresser aux traces d’un passé agricole et viticole sur les terres vanvéennes qui ont accueillis des vignes

    Des lieux dits comme « Clos Montholon » indiquent bien qu’ils existaient en ces lieux des vignes clôturées  (Clos) par des murs. Attesté dans le Cahier de Doléances de 1789, puiqu’un observateur parlait de 250 arpents de vignes à la veille de la Révolution, « sur des terres peu fertiles, et pas d’un bon rapport ». Rabelais par l’intermédiaire de Garguanta célébre le vin de Vanves, un excellent rouge issu de cépage noble à petits grains noirs dit « morillon » dont le nom est encore porté par une rue de l’ancien village de Vaugirard (XVéme arrondissement). Un bon cépage de l’espèce de Pinot Noir dont sortent, entre autres, les grands Bourgognes. Malheureusement, il fut remplacé plus tard par des cépages « grossiers » à grand rendement et plus rudes, tel que le « Gouais » ou « l’infâme » gros Gamay – le petit Gamay étant celui du Beaujolais qui contribuèrent à l’avilissement, la désaffection et la disparition des vignobles d’Ile de France

    Le livre d’Hyppolite Chailly (épuisé) « Vanves du Moyen à nos jours », au Xéme siécle, indiquait que Vanves comptait plusieurs pressoirs, un certain Eudes de Val obtenant du roi Philippe Auguste, des droits de pressurages. Deux siécles plus tard, en 1427,  des processions étaient même organisé pour hâter la floraison de la vigne qu’un temps rigoureux retardait. Dans les années 1600, Jean Liebaut dans « Agricultures et Maison rustique » citait des farces où il était question des vins de Vanves : « Entre tous les vins dont nous usons à Paris,  les meilleurs quant aux rouges, sont ceux de Cousy, Seurénes, de Vanves, de Meudon ». 

    A cette époque, au XVIIéme siécle, des plans et des cartes prouvaient l’existence de vignes dans le territoire vanvéen : « Si la production du vin obéit aux besoins du culte, la viticulture semble, en outre, avoir dés le XIéme siécle occupé la première place dans les ressources locales nécessitant plusieurs pressoirs. Sans doute ne faut il pas chercher plus loin la justification des caves médiévales mentionnées ou visibles (au 4 et 21 rue de la République) dont le rapprochement avec le cellier des Benardins n’est pas seulement formel » indique t-on dans le livre du Vanves de la collection « Image du Patrimoine » qui indique : « En 1163, un acte émanant du pape Alexandre III confirme à l’abbaye Royale de Sainte Geneviéve la possession de la cure de Vanves et de tous ces biens : « Apud Vanvas ecclesiam terras et vineas et capitalia cum omni justitua quaer ad terras verras pertinent (A Vanves,l’église, les terres cuiltivées, les vignes et les troupeaux, avec tous les droits qui se rattachent à vos terrres ) ».

    Le développement de la capitale et sa banlieue, du train et malheureusement, du phyloxera auront raison de toutes ces vignes et de ces cépages malheureusement grossiers de Vanves comme de l’Ile de France. Certaines vignes ont perdurées comme à Suresnes et Montmartre avec quelques replantations à Clamart, à Issy les Moulineaux et ailleurs. Mais malheureusement (ou heureusement) avec le réchauffement climatique, la vigne pourrait de nouveau se développer en région parisienne, et peut être à Vanves